Monster Hunter Stories 2 – Wings of Ruin (Nintendo Switch)

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Début 2021, j’étais intrigué par Monster Hunter Rise. Après avoir passé un peu de temps sur la démo, je me suis rendu compte que l’univers me plaisait beaucoup, mais que le gameplay n’était pas ma tasse de thé. J’ignore si c’est le manque d’indications, mais ça n’a pas fonctionné. Lorsque j’ai découvert l’existence de Monster Hunter Stories 2 pendant un Nintendo Direct, j’ai immédiatement été captivé. L’univers et l’exploration propres à Monster Hunter, mais un combat au tour-par-tour ? Donnez moi ce jeu immédiatement.

À la fin de mon stage au mois de juin, quelques jours après la sortie de Monster Hunter Stories 2, mon tuteur de stage m’a fait cadeau d’une carte de 50€ chez Cultura. Par curiosité, j’ai regardé le prix du jeu. 49,99€. Face à un tel alignement des planètes, j’ai foncé tête baissée. C’est avec joie que je reviens vers vous après 4 mois passés sur le jeu, pour un avis complet sur ce qui restera probablement le meilleur rapport qualité-prix pour un jeu vidéo.

Une histoire classique qui sait se mettre en retrait pour nous laisse profiter

Tout d’abord, je tiens à préciser qu’il n’y a pas besoin d’avoir joué à Monster Hunter Stories pour pouvoir jouer au 2. L’histoire est indépendante et n’est véritablement qu’un prétexte pour nous lancer dans les grandes étendues ouvertes, tant elle est simple. Vous êtes le petit-fils d’un Rider légendaire qui est mort en enquêtant sur un phénomène mystérieux qui affecte le comportement des Monstres. Lorsque ce phénomène apparait de nouveau et provoque la disparition de tous les Rathalos, prédateurs placés très haut dans la chaîne alimentaire, un œuf de Rathalos mystérieux vous est confié et vous partez en voyage.

L’histoire est simple, voire simpliste. La majeure partie des quêtes principales consiste à aller enquêter sur la présence d’un monstre, d’en venir à bout, puis de rentrer faire votre rapport. Chaque quête vous apporte quelques informations, qui vous mènent éventuellement à un autre village, où un autre personnage secondaire vous aide dans vos batailles. Certains trouveront ça répétitif et je peux le comprendre. Seulement, je pense que l’histoire n’est ici que pour nous permettre de partir à l’aventure et de découvrir tout ce que le gameplay a à offrir.

De plus, il y a de beaux moments d’action malgré tout. Les cinématiques sont superbes et les personnages sont assez attachants. La narration est extrêmement classique et il n’y a pas vraiment de surprise. Il est vrai qu’une narration plus intrigante aurait été la cerise sur le gâteau. Cependant, l’histoire sait tellement se mettre en retrait pour nous laisser profiter du jeu que ce défaut ne m’a pas dérangé. L’histoire n’est pas mauvaise, elle est juste simple.

Aspect technique : un peu trop pour la Switch ?

Avant de parler du gameplay, permettez moi une petite aparté sur les graphismes et l’aspect technique du jeu. Dans l’ensemble, Monster Hunter Stories 2 est le plus beau jeu de la Switch derrière les mastodontes type Zelda Breath of the Wild, Ori and the Will of the Wisps ou Persona 5 Strikers. Le jeu maintient 30 images par secondes en mode TV à l’exception des scènes de combat les plus fournies et de certaines locations assez denses. En mode TV comme en mode portable, l’ensemble est globalement fluide, mais les baisses de fréquence d’images sont regrettables.

En bref, ça fonctionne, mais la Nintendo Switch crache ses poumons. Les ventilateurs tournent à plein régime. C’est dommage. Cette console est tellement bonne dans l’idée, mais elle mériterait une mise à jour. La fameuse Switch 4K qui revient toutes les deux semaines dans les rumeurs ? On verra. Dans le doute, si la fluidité est un critère indispensable pour vous, sachez que le jeu tourne à 60 images par secondes sur PC. Voilà une vidéo de gameplay.

Sinon, les paysages sont magnifiques et variés, la direction artistique est superbe, les musiques sont excellentes. Le travail réalisé est considérable. L’exploration est un régal si bien qu’on a envie d’aller dans les moindres recoins.

Oui, mais qu’est-ce qu’on fait pendant cette exploration ? Plein de choses, et c’est génial.

Un contenu dantesque

Les zones ouvertes sont remplies de monstres dans leur habitat naturel. Ils se baladent, jouent, mangent. Quand ils vous voient, certains se défendent, d’autres s’enfuient. Chaque monstre apporte son lot de ressources en plus des nombreuses ressources disponibles dans le monde. Selon le moment de la journée que vous choisissez (après-midi ou soirée), les monstres et ressources diffèrent. Les ressources permettent de fabriquer et améliorer toutes sortes d’armes et d’armures, chacune étant faible et forte contre différents éléments.

Si les zones ouvertes ne vous suffisent pas, des antres plus ou moins rares permettent d’obtenir de nouveaux monstres. Et si ces nouveaux monstres ne vous suffisent pas, les quêtes annexes ajoutent de nouveaux monstres, des combats spéciaux avec des récompenses spéciales, des combats à la difficulté renforcée, des combats contre d’autres joueurs, de la manipulation génétique rappelant les fusions de Shin Megami Tensei et Persona. Je continue ?

L’exploration sur le dos de son « Monstie » est un régal

Le combat est excellent et se place au sommet de la très longue liste des points forts de Monster Hunter Stories 2. Il peut paraitre complexe au premier abord, mais on obtient rapidement des automatismes qui rendent le tout extrêmement addictif. Chaque monstre est spécialisé dans un type d’attaque : vitesse, technique ou puissance. La technique bat la vitesse, la vitesse bat la puissance et la puissance bat la technique. Ça parait simple, mais les monstres peuvent devenir enragés en plein combat, ce qui change complètement leurs attaques ! Ce n’est cependant pas aléatoire. Avec un peu de réflexion, il est possible d’anticiper la majeure partie des attaques.

Comme si ce n’était pas suffisant, les armes sont plus ou moins efficaces selon la partie du corps du monstre que vous attaquez. Enfin, les combats de boss apportent leurs propres éléments spécifiques avec lesquels il faut concilier. Tous ces éléments à prendre en compte font que Monster Hunter Stories 2 a le combat au tour par tour le plus amusant auquel j’ai pu prendre part depuis Persona 5 Royal. C’est d’autant plus amusant que le grind (nécessité de refaire plusieurs fois les combats d’une région pour un réel gain d’expérience) est minime et facilité. Si votre niveau est suffisamment supérieur à celui des monstres de la région, inutile de faire le combat. Appuyez sur 2 boutons et c’est gagné. C’est un immense gain de temps et un argument de poids face aux innombrables RPG qui demandent de longues heures de combats répétitifs pour pouvoir avancer.

En bref, Monster Hunter Stories 2 est mon coup de cœur le plus inattendu de cette année. Je me doutais que ça allait me plaire, mais pas à ce point. J’ai mis une soixantaine d’heures dans ce jeu sur quatre mois et je n’ai qu’une hâte, c’est de mettre le double sur les mois à venir.

LES PLUS

– L’univers charmant de Monster Hunter

– L’exploration sur le dos de son « Monstie »
est un régal

– Un contenu dantesque

– Un combat au tour par tour
excellentissime

– Des personnages attachants
LES MOINS

– Une histoire qui aurait pu
être moins oubliable

– La Switch est à bout de souffle

VERDICT : ★★★★

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