Returnal – Test (PS5)

Bonjour et bienvenue dans mon avis sur Returnal, ma première exclusivité PS5. Il y a environ deux semaines, j’étais bloqué et j’ai décidé de ne pas faire d’avis sur Returnal. Pourquoi ai-je décidé d’en faire un au final ? Voilà ce que je vais essayer d’expliquer dans cet article, tout en donnant mon avis sur ce jeu qui a fait l’objet de conversations assez fournies sur Internet, pour rester poli.

Un rogue-like avec un gros problème de structure

Dans Returnal, vous incarnez Selene, qui a reçu un signal émanant d’une planète nommée Atropos. Vous êtes à la recherche du signal émis par ce que vous appelez « l’ombre blanche. » Seulement, votre vaisseau s’écrase. Vous arrivez donc sur cette planète a priori inconnue, sauf que tombez rapidement sur ce qui semble être votre cadavre. Vous vous rendez alors compte que ce n’est pas la première fois que vous vous écrasez ici. Ce n’est pas non plus la dernière, car à chaque mort, le cycle recommence. Encore, encore et encore. À chaque fois, la planète change, révélant de nouveaux ennemis et de nouveaux mystères. Où êtes-vous ? Quand êtes-vous ? Quelle est cette présence qui semble vous suivre ? Le seul moyen d’avoir une réponse à vos questions est d’aller au bout du parcours.

Pour le concept, c’est un rogue-like, vous recommencez au début du jeu à chaque mort en ayant perdu les extensions de PV Max, ainsi que les monnaies et améliorations non permanentes. L’idée est donc de recommencer, encore et encore, jusqu’à prendre des automatismes pour aller un petit peu plus loin à chaque fois. C’est ce que j’aimerais pouvoir vous dire. J’aimerais pouvoir vous dire qu’il est possible de s’entraîner de façon fluide dans Returnal, que l’on peut élaborer des stratégies, tenter des choses, mais c’est malheureusement presque impossible, du moins dans l’acte 1. Il y a plusieurs raisons à cela.

Dans Returnal, tout est aléatoire. Au delà de l’agencement des salles à explorer, il y a aussi l’arme de départ ainsi que les armes, les améliorations et les objets dans les coffres. Comme dans tout jeu, certaines armes sont plus adaptées que d’autres dans certains endroits. Seulement, l’aléatoire fait que ces armes sont parfois tout bonnement introuvables. En fonction de ce que le jeu décide de nous donner, certaines tentatives sont vouées à l’échec. Cela donne lieu à des morts extrêmement frustrantes, ce qui est accentué par deux autres gros défauts : la longueur et l’impossibilité de sauvegarder.

Hades est la référence récente des rogue-like. J’ai réussi à terminer le jeu, et la tentative m’a pris environ 50 minutes, combats de boss inclus. Un élément que je n’ai pas mentionné dans mon avis sur Hades (que vous pouvez retrouver ici) est que je pouvais y jouer même lorsque j’avais très peu de temps libre. Je pouvais commencer une tentative, jouer 10-15 minutes, sauvegarder et faire autre chose. Ça ne créait pas de fichier de sauvegarde qui aurait pu me permettre de tricher en réapparaissant juste avant un boss après chaque mort. Ça me montrait juste que le jeu savait que je n’ai pas forcément trois heures à consacrer à des tentatives répétitives. Je n’ai pas mentionné ça comme un point positif dans mon test tant cette fonctionnalité me paraissait évidente.

Dans Returnal, une tentative pourra prendre plus de deux heures. Imaginez, vous jouez plus de deux heures, vous êtes proches de l’endroit où vous êtes mort la dernière fois, puis l’aléatoire du jeu décide que vous n’irez pas plus loin. C’est extrêmement frustrant, surtout que Returnal n’a pas d’option de sauvegarde. Oui, le seul moyen est de quitter le jeu au début d’une tentative. Ces deux heures ne vous ont pas fait avancer, et elles ne vous ont pas permis de vous entrainer car vous n’avez fait qu’une tentative. Vous ne retrouverez jamais ces deux heures de votre temps, elles sont perdues et ne vous ont servi à rien. Je trouve que l’absence de possibilité de « sauvegarder et quitter » est incompréhensible et que ça gâche une grande partie de l’expérience.

Moi après 25 morts au même endroit

Tous ces défauts sont visibles dès l’Acte 1, qui dévoile la moitié de l’histoire. Lorsque j’ai été bloqué pendant deux semaines à la toute fin de l’Acte 1, à la fois à cause de mes compétences, mais autant à cause de tout ce que je viens de vous lister au-dessus, j’ai failli jeter l’éponge. Par respect pour les 80 euros dépensés par ma copine pour m’offrir ce jeu pendant que je m’ennuyais affreusement en confinement, j’ai été jusqu’au bout. Ça m’a permis de découvrir l’Acte 2, qui est un jeu entièrement différent.

Un Acte 2 qui met en avant toutes les qualités de Returnal

L’Acte 2 de Returnal est un jeu entièrement différent, et on le ressent assez vite. Dans l’Acte 1, il est impossible de prévoir quand on va atteindre le boss de fin de la zone, car l’agencement des salles est aléatoire. Ce n’est plus le cas dans les deux premières zones de l’Acte 2. Les salles suivent une certaine logique. On peut prévoir des stratégies, essayer des choses pour progresser plus facilement. Étrangement, la première zone de l’Acte 2 est plus généreuse en objets et en armes, ce qui permet de contrer les mauvaises intentions du système aléatoire (oui, j’en suis au point où je pense que le jeu nous veut du mal). Le temps de quelques heures, on a l’impression de jouer à un rogue-like correctement structuré, ce qui nous laisse le temps d’apprécier les qualités du jeu.

D’abord, Returnal est un jeu à la direction artistique maîtrisée. Les designs des monstres sont intéressants, les couleurs sont jolies et on sent que beaucoup de travail a été fourni pour la construction des environnements. Returnal n’est pas le plus beau jeu qui existe, mais ça reste un très beau jeu.

Un autre gros point positif de Returnal est le mouvement. Personnellement, j’adore quand un jeu a un mouvement fluide. Ça peut s’exprimer de façons différentes : les pirouettes dans Ori, les enchaînements rapides entre l’interface et le combat dans Persona 5 Royal, entre autres. Eh bien étrangement, Returnal rentre dans la liste. Quand tout fonctionne, et que je peux me déplacer dans l’environnement avec une bonne arme et de bonnes améliorations, c’est très amusant. Selene se déplace rapidement, on peut faire des grands sauts, passer au travers des lasers et projectiles avec une ruée, entre autres. Une fois le grappin débloqué, c’est encore mieux. Quand tout fonctionne, le gameplay combat est très amusant.

Returnal est néanmoins un jeu très difficile, même lorsque tout fonctionne. Il y a de nombreuses vagues d’ennemis, dont l’ordre d’apparition est, vous l’aurez deviné, aléatoire. De plus, mourir vous ramène au début du jeu ce qui est parfois très décourageant. Je ne peux pas recommander ce jeu au public habituel des exclusivités Playstation. Ces dernières sont le plus souvent des jeux d’action à forte tendance narrative. Ce n’est pas le cas ici. L’histoire est assez complexe, intéressante, mais le gameplay est extrêmement exigeant. Je ne recommande qu’à ceux qui sauraient passer outre les défauts que j’ai listés et qui sont prêts à mourir, encore, encore et encore.

VERDICT : ★ ★ ★ ☆ ☆

VERDICT : ★ ★ ★

EDIT : Je passe à 4 car on peut enfin sauvegarder ! L’expérience en bénéficie grandement.

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