Il y a quelques semaines, j’ai remarqué que Resident Evil 7 était sur le Game Pass. N’étant pas du tout un amateur d’horreur, je me suis dit que ce jeu, qui marque le début d’une nouvelle histoire, pourrait être une bonne porte d’entrée dans un genre que j’avais envie de tester. Huit heures plus tard, j’étais… partagé. Si j’avais sorti un avis ici, j’aurais sûrement mis trois étoiles, pour de très bonnes idées très mal exécutées. J’ai beaucoup aimé l’ambiance et certains aspects du gameplay mais le jeu était selon moi desservi par une histoire qui peinait à se justifier ou à se renouveler, un protagoniste manquant de charisme et de personnalité, trop peu de variété dans les décors et une interface bien trop fournie, voire compliquée à utiliser.
Pourtant, je n’étais pas insatisfait. Comme je l’ai dit, j’ai beaucoup aimé l’ambiance, mais aussi certains moments d’action et d’horreur. Resident Evil 7 marquait un renouveau pour la série, notamment avec le passage à la première personne. J’ai trouvé que malgré les défauts, il y avait une base intéressante et donc beaucoup de potentiel. Lorsque Resident Evil Village a été dévoilé, j’ai eu du mal à y croire. Cela avait beau être une suite directe, on passait des marécages de la Louisiane a un village perdu dans les tréfonds de l’Europe, avec des vampires, des lycans, un village immense et un château magnifique. J’étais très intrigué, au point de me le prendre Day One après avoir testé les démos sur PS5. Huit heures plus tard, je peux vous dire que si vous avez aimé Resident Evil 7, vous adorerez celui-ci. Si vous n’avez pas aimé Resident Evil 7, et bien je pense que vous allez également adorer.

Une histoire plus convaincante et bien mieux racontée
Indication : je ne parle que d’éléments d’histoire déjà dévoilés, par exemple dans une bande-annonce. Il n’y a pas de spoiler sur le développement de l’histoire, seulement un aperçu du début qui je l’espère vous donnera envie. Tout ce qui suit correspond aux toutes premières minutes de jeu.
Trois ans après les événements traumatisants en Louisiane, Ethan vit désormais avec Mia et leur fille Rose née récemment. Le couple tente tant bien que mal de passer à autre chose, mais la succession rapide d’événements sur les trois dernières années se ressent. Le déménagement en Europe, la naissance de Rose, l’entrainement militaire avec Chris Redfield qui les a récupérés en Louisiane, tout va très vite. Un soir, ce semblant de stabilité va disparaitre. Un assaut est lancé sur leur maison et Mia est tuée. Ethan est abasourdi et tente de retrouver ses esprits, mais il voit alors Chris Redfield achever Mia avec son pistolet.
Emmené de force dans une camionnette avec Rose, Ethan Winters n’arrivera jamais à destination. Il se réveille dans une camionnette renversée, Chris et Rose ont disparus, les autres assaillants sont morts. Ethan rejoint tant bien que mal le village voisin mais est attaqué par une armée de lycans. Tant de questions se posent alors devant lui. Pourquoi Mia a-t-elle été tuée par Chris Redfield, l’homme qui les a sauvés et qui les a tant aidés ? Où est Rose ? Pourquoi le village est-il envahi de monstres ? Une partie des réponses se trouve-t-elle dans l’immense château se profilant au loin ?

J’ai été très étonné par l’histoire. Elle est bien amenée malgré des dialogues de début assez classiques et elle se développe à un rythme assez satisfaisant malgré quelques longueurs sur lesquelles je reviendrai. La fin est selon moi le meilleur aspect de l’histoire, tant les risques pris sont grands face à l’inévitable suite de ce que Capcom appelle déjà une trilogie. J’ai été honnêtement surpris par certains retournements de situation qui donnent également une nouvelle dimension à l’histoire du 7. Mainte
Je regrette seulement quelques longueurs qui semblent uniquement vouloir ajouter quelques minutes de gameplay au détriment d’un rythme très bien géré sur le reste du jeu. Les Resident Evil ne sont généralement pas très longs. Comptez entre 10 et 12 heures pour celui-ci.
Un gameplay semblable avec une bien meilleure interface
Sur le plan du gameplay, on reste sur la formule adoptée avec Resident Evil 7 : un combat à la première personne presque entièrement basé sur l’offensive et la fuite. Je regrette une nouvelle fois l’absence d’une manœuvre réelle d’esquive même si c’est pratiquement impossible à mettre en place dans un jeu à la première personne. Il y a toutefois l’ajout d’une mécanique permettant de repousser les ennemis, même si je l’ai trouvée assez approximative.
L’ajout d’un hub reliant les différentes parties du jeu donne une meilleure sensation de liberté. J’ai trouvé le village assez grand, mais j’ai parfois eu du mal à m’y retrouver. C’est peut-être simplement dû à mon sens de l’orientation inexistant mais je préfère prévenir.

Pour ce qui est de la structure des niveaux, j’ai trouvé le château excellent. À lui seul, il est plus grand que la maison des Baker dans Resident Evil 7, et ce n’est qu’un des nombreux lieux de Resident Evil 8. Sans rentrer dans les détails pour ne pas spoiler, j’ai trouvé la dernière partie avant le final un peu longue et répétitive, mais elle se rattrape bien avec le combat qui déclenche la conclusion de l’histoire. Sinon, les puzzles sont plutôt accessibles, à l’exception d’un dans « la maison » que j’ai trouvé assez farfelu. Je n’en dirai pas plus.
En bref, le gameplay est similaire à Resident Evil 7 dans l’ensemble mais bénéficie d’une bien meilleure interface et de mécaniques directement tirées de Resident Evil 4. L’inventaire est bien plus grand et entièrement repensé, la conception d’objets est plus simple et la présence du marchand est un excellent point. On peut utiliser les ressources des différentes zones pour se réapprovisionner en objets, ce qui enlève la pression constante et exagérée face au manque de munitions dans Resident Evil 7. Attention, je ne dis pas que Resident Evil 8 vous donne constamment des munitions. Il n’y en a pas partout et il faut payer le prix fort auprès du marchand, mais je trouve plaisant que les développeurs aient rendu ça un peu plus gérable.
Un jeu sublime sur PS5
Resident Evil Village est la première sortie PS5 que je termine, je me devais donc de faire un léger aparté sur l’aspect technique et sur ce que cette version apporte.
Tout d’abord, les temps de chargement sont quasiment inexistants. Il n’y en a qu’un au lancement du jeu depuis le menu et il dure environ 2 secondes. Sur ce point c’est impressionnant.
Pour le visuel, j’ai joué avec les graphismes les plus poussés que mon matériel me permet : 1080p upscale 4K avec le mode Ray Tracing activé. Capcom promettait 45 images par secondes avec ces paramètres. J’ai été très surpris de constater que le jeu atteint sans soucis les 60 images par seconde pendant l’immense majorité du temps. Je n’ai remarqué que deux ou trois baisses très légères dans les scènes les plus intenses, mais rien qui ne gâche l’expérience. Le Ray Tracing sublime le jeu, donc je recommande de l’activer si vous avez une PS5. Jugez plutôt.

En bref : le prochain sera incroyable
Contrairement à son prédécesseur, je peux dire ici que j’ai passé un très bon moment sur Resident Evil Village. L’histoire est bien meilleure, l’ambiance est intrigante, intense, du début à la fin. Le jeu est sublime et l’interface améliorée rend le gameplay beaucoup plus plaisant. L’amélioration par rapport à Resident Evil 7 est phénoménale et je n’ai qu’une hâte, c’est de jouer au prochain tant il sera incroyable s’ils continuent sur cette marge de progression.
LES PLUS | LES MOINS | |
Histoire convaincante Horreur bien gérée Interface repensée Tout est plus beau et plus grand | Toujours quelques problèmes de structure Une technique de parade trop approximative Encore trop d’aller-retours inutiles dans certains endroits |
VERDICT : ★★★★☆
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