Yakuza Kiwami 2 – Test (PS4 Pro)

La série Yakuza était dans un coin de ma tête depuis quelques années, mais je n’avais jamais pris le temps de m’y mettre. Pendant le confinement, j’ai décidé d’acheter Yakuza Kiwami, la franchise étant presque constamment en promotion. J’ai alors découvert pourquoi cette série était si appréciée. Au-delà de fournir une histoire convaincante sur les rouages de la mafia japonaise, avec des personnages aussi charismatiques qu’attachants, Yakuza vous offre un véritable terrain de jeu. Qu’il s’agisse de Kamurocho, Sotenbori, ou bientôt Yokohama, vous pouvez passer autant de temps que vous le souhaitez à flâner dans un japon ultra-réaliste. Cela inclut les restaurants, le bowling, le casino, le cabaret, la salle d’arcade ainsi que pleins d’endroits que vous découvrirez dans les innombrables quêtes annexes.

Yakuza Kiwami n’est pas un passage essentiel avant Yakuza Kiwami 2, car il y a une césure claire entre les deux histoires, mais je le recommande quand même fortement. Mes seuls reproches sur le premier opus concernent certaines quêtes trop répétitives, un combat trop imprécis et un système d’amélioration trop compliqué à assimiler. Mais l’histoire est globalement satisfaisante, et les personnages sont extrêmement bien construits. Je mettrais 7/10 à ce jeu si je devais le noter. Je ne spoilerai aucun élément principal du premier comme du deuxième épisode dans cet avis.

À l’image de Kiwami qui est un remake du premier jeu Yakuza de la PS2, Yakuza Kiwami 2 est un remake de Yakuza 2. Au programme, nouveau moteur graphique, combat repensé, histoire sensationnelle et deux villes explorables.

Histoire : des jeux de pouvoirs dans deux clans au bord de la guerre totale

Un an après les événements de Yakuza Kiwami, Kazuma Kiryu vit éloigné du clan Tojo et tente de mener une existence paisible et favorable à l’éducation et au bon développement d’Haruka. Seulement, son absence a grandement déstabilisé les dynamiques de pouvoir entre le clan Tojo et l’alliance Omi, désormais au bord de la guerre totale. Alors qu’une trêve semble sur le point d’être atteinte, un assassinat change la donne. Kiryu fait alors partie des dernières forces du clan Tojo. Il va revenir dans la course pour éviter un bain de sang. Son aventure le fera voyager entre Kamurocho et Sotenbori, à mesure que les différents prétendants à la domination complète de la scène Yakuza avanceront leurs pièces dans un échiquier toujours plus complexe, où des vérités sur le passé douloureux du clan Tojo seront révélées.

L’histoire de Yakuza Kiwami était principalement centrée sur les relations personnelles de Kiryu. Yakuza Kiwami 2 élargit grandement le contexte et les implications en plaçant Kiryu dans un contexte bien plus complexe. Le scénario est globalement très réussi. Les anciens personnages reviennent et sont développés de façon satisfaisante. Les nouveaux personnages s’intègrent parfaitement. Sans m’étendre trop pour ne pas spoiler, j’ai beaucoup aimé le « méchant ». Il n’est pas cliché car il n’est pas la seule figure « démoniaque » que Kiryu doit affronter. Au contraire, il apporte une sorte d’objectif constant qui va au-delà des différents ennemis à vaincre au cours de l’histoire. Je me suis surpris plusieurs fois à me dire pendant le jeu des choses de ce genre : « Ok, ce problème est réglé, mais ça fait longtemps qu’on n’a pas entendu parler de ce gars. Où est-il ? Que fait-il ? Il va arriver maintenant hein ? ». Ce que je veux dire par là, c’est qu’il brille également par son absence et revient sans problème dans l’histoire au moment le plus opportun.

Au-delà de cet aspect, et à l’image de son prédécesseur, Yakuza Kiwami 2 brille par ses personnages charismatiques, attachants, et imparfaits. Certains moments clichés de l’histoire ne fonctionnent que parce qu’on s’est pris d’affection pour eux. Mon seul reproche concernant l’histoire n’en est pas vraiment un, si ce n’est que l’approche « rebondissement sur rebondissement » pour la conclusion ne fonctionnera pas forcément pour tout le monde, de même que la nécessité que ressent le jeu de lier tous les personnages à l’intrigue principale. Sinon, l’histoire m’a davantage plu que celle de Kiwami 1 qui était déjà bonne. Mais bon, il s’agit d’un jeu Yakuza. L’histoire, aussi bonne soit-elle, n’est ironiquement pas l’élément principal. On le sait tous, mais je tenais à mentionner ici la qualité.

Gameplay : si bon qu’on en oublie l’histoire

Yakuza est un jeu dont l’ambition est d’offrir un aperçu authentique du monde criminel japonais, tout en nous permettant d’explorer un Japon ultra-réaliste. La réalité est que Yakuza est un terrain de jeu offrant des centaines d’heures d’amusement pour les joueurs les plus téméraires, ainsi que des dizaines de quêtes annexes aussi ridicules qu’hilarantes, le tout agrémenté d’un combat défiant toutes les limites du réalisme et de la physique.

Parlons d’abord de l’exploration. Yakuza Kiwami utilise le même moteur graphique que Yakuza 0 sorti en 2015. Yakuza Kiwami 2, à l’inverse, utilise le moteur graphique de Yakuza 6. Résultat : les deux villes explorables sont absolument magnifiques. Il y a plus de vie, plus de lumières. Il n’y a plus de transition lorsque l’on rentre dans la plupart des bâtiments, ce qui rend l’exploration bien plus fluide. Il est possible de découvrir un secret ou une quête annexe cachée à chaque coin de rue, puis de revenir dans les allées principales tout aussi facilement.

Pour ce qui est du combat, Kiwami 2 abandonne les 4 styles de combat propres à Kiryu au profit d’un seul style hautement personnalisable. D’ailleurs, le système d’amélioration des différentes compétences est bien plus clair et compréhensible que celui de Kiwami. Finies les roues illisibles. Maintenant, il y a 4 types de points pouvant être dépensés pour améliorer les différents types de compétences. Ce système est mis en avant dans d’autres aspects du jeu, car il remplace également les « points de complétion ». Dans Yakuza, au-delà du jeu, il y a une immense liste de complétion qui est un véritable défi pour tous les joueurs souhaitant finir le jeu à 100%.

Auparavant, réaliser les tâches de cette liste donnait des points de complétion que l’on ne pouvait dépenser qu’à un seul endroit dans la ville pour améliorer certaines compétences et obtenir des accessoires utiles. Maintenant, tout est dans le menu et les joueurs peuvent ainsi personnaliser leur expérience à leur guise de façon bien plus simple. J’ai également beaucoup aimé l’ajout d’une jauge de faim qui, une fois vide, permet au joueur de gagner des points d’expérience en plus du soin habituel en mangeant dans les différents restaurants. Sur ce point, l’amélioration est nette. L’uniformisation des styles de combat et la grande clarification du système d’amélioration des compétences améliorent grandement l’expérience et poussent le joueur à s’intéresser à ce système pour explorer les différentes possibilités.

Je serai bref sur les quêtes annexes. Le contenu est dantesque. Ces quêtes sont hilarantes, ridicules, émouvantes. Certaines apportent des références et des conclusions inattendues à des histoires du premier opus. Ajoutez cela à l’exploration et aux mini-jeux, et vous obtenez un contenu si dense, intéressant et amusant que l’on en oublie totalement l’histoire principale. L’image suivante est tirée d’une des quêtes annexes, et non, je ne préciserai pas le contexte.

Les vrais savent.

Le négatif

Parlons maintenant du négatif, parce qu’il y en a un petit peu.

Tout d’abord, Yakuza Kiwami 2 reprend les défauts du moteur graphique de Yakuza 6, en ce qu’il y a énormément de problèmes de collision avec les objets de l’environnement. La plupart du temps, cela donnera lieu à des bugs amusants s’intégrant dans l’absurdité du combat, mais cela causera également parfois des problèmes assez frustrants. Rester bloqué entre des vélos ou renverser tout sur son passage si nos mouvements sont un peu trop amples même en dehors des combats sont des problèmes qui cassent un peu l’immersion et qui auraient pu être évités.

Ensuite, pour ce qui est des quêtes, bien que l’histoire soit globalement bien supérieure à celle de Kiwami 1 selon moi, il y a encore ce problème récurrent de la répétitivité de certaines quêtes principales, au moins dans leur structure. Aller d’un point A à un point B pour se rendre compte que le personnage que l’on cherche nous attend finalement au point A n’est pas une mécanique qui enrichit l’expérience. Je comprends l’intérêt des conversations qui ont lieu pendant ces périodes de « marche », par contre. Je dois cependant admettre que sur le plan du gameplay, ce n’est pas le moment le plus amusant, au vu de tout ce que ce jeu peut offrir.

Voilà une séquence de gameplay montrant du combat et de l’exploration. Par souci de spoiler, les seuls dialogues présents correspondent à une quête annexe.

En bref : l’un des mes jeux préférés de cette année

J’ai joué à énormément de bons jeux cette année. Yakuza Kiwami 2 vient de s’imposer dans cette liste sans aucun problème. Je vais reprendre les mots du Youtubeur videogamedunkey pour décrire mon ressenti, car je n’ai pas trouvé de meilleure formulation. « Yakuza trahit son propre ton sérieux avec une maitrise incroyable ». C’était déjà vrai pour Yakuza Kiwami, ça l’est d’autant plus pour Yakuza Kiwami 2. J’ai rarement autant ri en jouant à un jeu, tout en étant impliqué dans une histoire sérieuse. L’histoire réaliste sur les rouages du monde criminel japonais s’allie parfaitement à l’action spectaculaire et aux innombrables situations hilarantes. Yakuza n’a pas oublié qu’au-delà du réalisme des graphismes, il y a un joueur derrière la mannette et que ce joueur mérite de s’amuser. C’est pourquoi je vais mettre presque la note maximale, parce que malgré le négatif qui mérite d’être mentionné, je me suis rarement autant amusé. C’était trop bien, j’ai adoré. Hall of Fame 100% mérité.

VERDICT : 9,5/10

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