Imaginez : vous êtes en train de faire des études de droit qui ne vous plaisent pas, vous n’avez aucun passe-temps particulier à l’exception d’un blog que vous n’assumez qu’à moitié, vous n’avez aucune idée de ce que vous voulez faire après votre sortie inévitable de l’enfer académique. En résumé, vous êtes à bout et malheureux. Puis un jour, vous recevez une notification sur votre téléphone. Deux personnes viennent de sortir un sketch sur Youtube.
L’histoire est simple : un ordinateur a développé une conscience, et est méchamment complexé sur sa taille et son âge. C’est un mélange hilarant de jeux de mots mi-technologiques, mi-sexuels, et un commentaire intéressant sur les relations, le tout en 3 minutes 30. Vous regardez cette vidéo et riez aux larmes pour la première fois depuis de nombreux mois.
Vous vous rendez alors compte de plusieurs choses. Premièrement, ces deux personnes ne vous connaissent pas, mais ont indirectement mis fin à des épisodes de tristesse de nombreuses fois, grâce à un simple fou-rire, et ce depuis déjà plusieurs années. Ensuite, ils font ce qu’ils aiment. Ils écrivent, ils filment. Ils aiment ce qu’ils font, et ça se voit. Vous vous rappelez alors un rêve de gosse, raconter des histoires. Vous ressortez un cahier d’un tiroir, et un concept que vous aviez griffonné devient une idée. Tout ça, grâce à deux potes et à un ordinateur complexé. Bienvenue dans la 5ème édition de FOCUS. Aujourd’hui, je vais vous parler du duo Jack & Dean. Je vous souhaite une bonne lecture.
Le programme sera très simple. D’abord Dean, puis Jack, et enfin Jack & Dean.
Je ne vais pas prétendre tout connaître de Jack Howard ou Dean Dobbs, mais je peux parler de ce que j’ai pu observer au cours des années. En relisant les FOCUS, à l’exception du 1, j’ai eu beaucoup de fois l’impression de lire une pseudo-page Wikipédia de la personne. J’ai envie de changer ça pour ce cinquième article. Je vais faire en sorte que cela ne montre que mon ressenti.
Dean Dobbs : évolution et créativité
Lorsque j’ai découvert Jack & Dean en 2012, j’ai rapidement cherché à m’intéresser à ce que chacun d’eux deux faisait séparément. Voilà le genre de phrases que je pouvais lire dans la bio Twitter de Dean Dobbs.
« Le gars de Jack & Dean avec lequel vous n’avez pas envie de coucher ».
« Le gars de Jack & Dean qui ressemble à une Chicken McNugget ».
Alors, on est bien évidemment sur de l’auto-dérision. Après, il est vrai que l’apparence de Dean a beaucoup changé au cours des années, mais j’ai énormément de mal à en avoir quelque chose à faire, si ce n’est que j’ai apprécié voir l’évolution implicite. Bien que l’on soit maître de ce que l’on poste, il y a toujours un ressenti. On peut savoir d’une certaine manière si la personne se sent bien ou non. Pour Dean Dobbs, j’ai vu davantage de confiance, d’humour et surtout une créativité inspirante.
Et là, les trois amis qui liront cet article se disent sûrement : « Ah, mais c’est de lui que tu le tiens ton sweat ! » J’y reviendrai.
Une analogie étrange
La vidéo la plus ancienne que l’on peut trouver sur la chaîne de Dean s’intitule « Je vais à la Vidcon, et je ne le mérite probablement pas ».
Elle date de 2013. Plusieurs choses ressortent de cette vidéo. Tout d’abord, un stress évident à l’idée du voyage vers l’Amérique pour la plus grosse convention Youtube du monde, mais surtout une impression de ne pas le mériter car il « ne fait pas grand chose à côté » et qu’il s’est quelque peu « habitué » aux performances de la chaîne Youtube. Il admet également ne plus se rappeler pourquoi il a commencé, et qu’il espère tirer de bonnes idées de vidéos Jack & Dean de ce voyage.
Je mentionne cette vidéo en particulier car je suis retombé dessus récemment, et c’est elle qui m’a motivé à me lancer dans cet article, pour une raison simple : j’ai pendant un moment, d’une autre manière, partagé un sentiment similaire. Remplacez les bons chiffres de la chaîne Youtube par les bonnes notes, et l’opportunité du Vidcon par les grandes écoles, et vous obtenez une situation dans laquelle je me suis trouvé à la fin du lycée.
« Bravo Paul, t’as des bonnes notes. Tu peux faire Sciences Po, ou la Fac de Droit ». Et là vous vous dites : « Mais de quoi tu te plains Paul ? ». La vérité, c’est que j’étais au top sur le plan académique, mais que je ne pouvais pas me vanter du reste. De la même manière, je ne faisais pas grand chose à côté. Je recevais des opportunités par des gens qui essayaient de me faire croire qu’avoir des bonnes notes signifiait avoir une « bonne vie », mais je savais la vérité au fond.
Quelle est l’utilité de cette analogie étrange ? Et bien, je ne recommande pas vraiment de s’apitoyer sur le passé, mais il peut être bon d’y retourner si l’on peine à savoir où l’on en est dans le présent. Dans mon cas, j’ai été heureux de voir une évolution. Un blog, des amis, un livre en cours d’écriture, entre autres. Tout n’est pas parfait, mais c’est beaucoup mieux. Je ne rendrai pas cette analogie encore plus gênante qu’elle ne l’est déjà en prétendant que je sais ce qui se passe dans la vie de Dean Dobbs, mais je vais me focaliser dans la prochaine partie sur certains aspects qui montrent que cette évolution a eu lieu.
Les résultats de l’évolution
Nous sommes en 2020 et Dean Dobbs fait désormais des choses à côté. Il a notamment une marque de vêtements et une chaîne Twitch qui fonctionne bien !
La plupart des vidéos disponibles sur la chaîne de Dean Dobbs sont des vidéos de dessin. Avec un style bien à lui, il dessine en fonction des requêtes des internautes, parfois assez farfelues. Jugez-plutôt.
De ces dessins ont émergé deux personnages : Heart Guy et Chill One. On peut les voir ensemble sur ce dessin. Il semble même y avoir un univers autour de ces personnages, à en juger par l’alphabet créé spécifiquement pour eux.
Heart Guy et Chill One sont désormais sur des vêtements. Dean Dobbs a son site internet où il vend des vêtements extrêmement confortables, et aux messages tout à fait normaux et sains. Je peux garantir la qualité et le confort, car je les ai testés.
Instant pub : vous pouvez trouver ces vêtements, entre autres, sur deandobbsstore.com.
« EAT PEOPLE ». Un message de paix et d’amour, à porter sur soi en permanence. J’ai eu plusieurs fois des conversations assez drôles simplement parce que je portais ce pull ou sa variante en sweat à capuche rose. Si vous êtes à la recherche de vêtements amusants, je recommande vivement cette marque, qui mêle qualité, humour et créativité. Ils mettent un peu de temps à arriver depuis le Royaume-Uni, mais les commander vaut le coup, car la qualité est durable.
Avant de passer à Jack Howard, je me permets une mention spéciale à la chaîne Twitch de Dean Dobbs. Je l’ai découverte en 2018, peu après son lancement, à un moment où il diffusait le jeu « The Legend Of Zelda – The Wind Waker ». Je ne connaissais rien au streaming. J’ai apprécié le concept, mais surtout la bonne ambiance de la discussion dans le chat. Si vous êtes à la recherche de streameurs à regarder, mais que le chaos des discussions sur les gros profils vous effraie, la chaîne Twitch de Dean Dobbs peut être un bon début. C’est tout pour Dean Dobbs, passons à la suite !
Jack Howard : l’amour du film
Si je devais résumer l’impact que les créations de Jack Howard ont eu sur moi en deux mots, je choisirais : film et cerveau. À un moment où je me cherchais, où j’avais du mal à déterminer ce que j’aime et ce que je n’aime pas, j’ai pu grâce à son contenu déterminer deux choses que j’aime énormément : le cinéma et l’écriture.
Une analogie étrange – Partie 2
C’est l’heure de parler de moi, à nouveau. J’écris une histoire sur mon temps libre. Loin de moi l’idée de la décrire maintenant, car ce n’est ni le moment, ni l’endroit. Seulement, certaines des vidéos de Jack Howard m’ont permis de me rendre compte de défauts dans ma manière d’aborder ce projet, dont j’ai encore parfois du mal à me défaire.
N’en parle pas.
Après avoir revu récemment cette vidéo, je me suis senti attaqué. J’ai la fâcheuse tendance à tirer un sentiment d’auto-satisfaction dès que je « tease » l’histoire que j’écris sur mon profil Instagram personnel avec des publications totalement dénuées de sens. Par contre, quand il faut se mettre à l’écriture une fois que les trois personnes qui auraient vu ce post ont été prévenues, c’est une autre histoire.
La vérité est qu’écrire cette histoire est aussi excitant que terrifiant. Déjà que je n’ai pas autant de temps que je voudrais pour m’y consacrer à cause des études, j’ai déjà perdu beaucoup d’occasions d’avancer en raison de cette complaisance dans laquelle j’ai préféré me réfugier plutôt que d’affronter cette idée qui m’intéresse tant (et qui fera l’objet de son propre FOCUS).
Dans la vidéo ci-dessus, Jack Howard admet avoir le même problème, mais donne également un conseil étonnamment simple : n’en parlez pas. Et c’est exactement ce que je vais faire. Passons à la suite.
Les jours de mauvais cerveau
Un autre obstacle à mon processus d’écriture, autant pour le blog que pour le reste, est simplement mon cerveau. Je peux confirmer que le phénomène de « jours de mauvais cerveau » décrit dans cette vidéo existe bel et bien. Qu’entend-t-il par « jour de mauvais cerveau » ? Une simple absence d’envie de faire quoi que ce soit, sans raison particulière. On se lève, on a pourtant prévu des choses, mais rien ne se passe. C’est une sorte d’incapacité à agir qui arrive parfois. Des fois, je parviens à la vaincre, je me lève, je me mets deux claques, et ça repart. D’autres fois, ça ne fonctionne pas, mais ce n’est pas grave. On ne se limite pas à un jour de faiblesse. La faiblesse partira, et laissera place à quelqu’un en pleine forme. Elle reviendra, certes, mais elle repartira. Tout est temporaire.
Si je devais résumer cette nouvelle analogie étrange, je dirais que ces deux vidéos en particulier m’ont aidé à mettre des mots sur certains de mes problèmes à un moment où je n’osais pas en parler. La situation est différente à présent, mais j’aime regarder ces deux vidéos qui constituent une piqûre de rappel assez efficace.
Du film, du film et encore du film
Au-delà des discussions sur le cerveau, la productivité, James Bond ou Spider-Man, il y a un sujet principal qui domine la chaîne Youtube et les créations de Jack Howard : le cinéma.
Qu’il s’agisse du sujet de ses vlogs, de courts-métrages dans lesquels il participe, ou même d’interviews de réalisateurs, on en revient toujours de près ou de loin au cinéma.
Pour ce qui est des critiques de films et des interviews de réalisateurs, j’ai toujours apprécié la qualité des arguments et des questions. On peut ne pas être d’accord, évidemment, mais il est difficile de nier, au-delà de la tentative d’objectivité, un véritable intérêt et une passion pour le milieu, à tel point que cela a attiré l’attention d’un des plus grands critique de cinéma Britannique : Mark Kermode.
Enfin… pas exactement. Ça a attiré l’attention du fils de Mark Kermode, qui a ensuite voulu visiter les locaux de la radio BBC où Jack a travaillé pendant un temps. Une chose en entraînant une autre, ils ont désormais un podcast intitulé Kermode On Film où ils débattent sur des sujets d’actualités ou des films classiques. Tout est résumé dans la vidéo « Nice To Meet Me ». Je vais également mettre un lien vers le podcast, évidemment.
Lien Spotify pour le podcast : Kermode On Film
Au-delà de cela, cet amour pour le cinéma se retrouve dans la qualité de production des différentes créations, et pas uniquement Jack & Dean. Le montage est extrêmement soigné et intelligent. Le son, la couleur, tout est pris en compte. Je ne saurais le décrire autrement. C’est agréable à regarder. Jack Howard a par exemple tenté d’apporter une touche cinématographique au vlog « vie quotidienne » avec une série intitulée « Scrapbook Mensuel Prétentieux ». La série a été écourtée en raison d’une trop grosse charge de travail, mais le résultat est impressionnant en termes de qualité. C’est tantôt drôle, tantôt émouvant, techniquement au top, et personnel sans entrer dans du sur-partage. Je me souviens avoir suivi cette courte série au moment où elle a été postée, et c’est un bon souvenir. Il y parle de tout et de rien, mais aussi, évidemment, d’écriture et de cinéma, car sa vie tourne autour de ça.
Je vais terminer cette seconde partie avec un coup de cœur personnel, le court-métrage Rocks That Bleed, réalisé par Bertie Gilbert. Jack Howard joue dedans. Il a également participé au montage et à la production générale, au sein d’une équipe des plus talentueuses. Bertie Gilbert, Sammy Paul, Ciaran O’Brien, Chris Kendall, Tom Rosenthal. Tant de noms sur lesquels j’aimerais m’étendre, mais je manque de temps. Faites des recherches sur le travail de ces personnes, sincèrement. Vous ne le regretterez pas. Voilà l’excellentissime court-métrage en question, l’histoire de deux frères qui se retrouvent pour la fin du monde. C’est magnifique. Bon visionnage. (Dean a un caméo, au passage)
Passons maintenant au clou du spectacle. Que se passe-t-il lorsqu’on mélange les univers de Jack Howard et Dean Dobbs ?
Jack & Dean – La cerise sur le gâteau
Un point fort : l’originalité
Jack Howard et Dean Dobbs font des vidéos ensemble sur Youtube depuis le 24 décembre 2008. Dans la description de « Jack & Dean fêtent Noël », on peut désormais lire : « On n’aime plus cette vidéo ». Je peux le comprendre, d’un certain point de vue. Je vous laisse juger.
Il faut bien commencer quelque part. Les sketchs se sont enchaînés avec les années, et la qualité a augmenté en même temps que le coût de production. Tout l’argent généré par les publicités sert simplement à financer le prochain sketch. Cela a été rappelé récemment par Dean lorsqu’un idiot s’est plaint du manque de vidéo. Honnêtement, je n’en apprécie que davantage le résultat. Chacun fait des choses à côté, et ils s’allient quand ils peuvent se le permettre pour réaliser des sketch. Peu importe notre avis sur la qualité, il y a très peu de créateurs sur Youtube qui fonctionnent de cette manière, trop peu.
Ils n’ont pas de sujet de prédilection. C’est également ce que j’apprécie chez eux. On ne peut absolument jamais prévoir le contenu de la prochaine vidéo. Il pourra s’agir d’un sketch à gros budget, ou alors de ça :
Leur vidéo la plus vue à ce jour est « Super Glued ». Le comique de situation à son apogée. La chute est excellente, je vous laisse apprécier.
C’est le gros point fort de Jack & Dean : l’originalité. J’aime aussi le fait qu’ils parviennent à faire passer des messages bienveillants, ou simplement emplis de bon sens, au travers de leurs sketchs. C’est notamment l’exemple de « Nazi Bar », un sketch qui leur a valu 2 millions de vues, dans lequel ils dénoncent la normalisation récente des idéologies néo-nazies, et le fait que les concernés aiment beaucoup jouer les victimes.
Je n’aurais pas le temps de m’étendre sur tout leur catalogue, même si je le voulais. Mon intention est simplement de montrer pourquoi j’apprécie ce duo, mais je ne pouvais pas faire cet article sans partager la vidéo que je mentionne dans l’introduction, la vidéo sur l’ordinateur complexé, et très certainement ma préférée.
Pour rester dans le thème de la bienveillance, je partage ce clip de Jack & Dean qui porte sur le consentement. Oui, vous avez bien lu, une chanson sur l’importance du consentement, que certains individus de la gente masculine que je ne citerai pas ont tendance à oublier.
Voilà pour la présentation. Avant de conclure cet article FOCUS, je veux m’attarder sur ce que je considère comme leur œuvre maîtresse.
L’œuvre maîtresse : Jack & Dean Of All Trades
En 2016, le service Fullscreen a été lancé. Il était vendu comme un concurrent à Netflix alimenté par le talent de la sphère Youtube, notamment américaine et britannique. Parmi le contenu disponible au lancement, il y avait une série intitulée Jack & Dean Of All Trades.
Le concept est simple. Jack & Dean décident de quitter un job ennuyeux à la banque, et s’inscrivent dans une agence d’intérim. Ils enchaînent alors les jobs temporaires, mais rien ne se passe jamais comme prévu. Il y a une structure et un fil narratif entre les épisodes, mais ça reste du Jack & Dean. C’est très drôle et extrêmement bien réalisé. Jack & Dean Of All Trades a été l’un des seuls programmes de Fullscreen à bénéficier d’une saison 2, qui a été publiée en 2017.
Malheureusement, la durée de vie de Fullscreen a été assez courte, si bien que le service a fermé. Pendant longtemps, les épisodes sont restés aux mains de Fullscreen mais en 2018, Jack & Dean ont réussi à les récupérer. Les 12 épisodes sont désormais disponibles sur leur chaîne Youtube. Je vous recommande vivement de regarder cette série. J’ai personnellement passé un très bon moment. J’ai même réalisé les sous-titres en français pour les trois premiers épisodes. Si un jour je trouve le temps de continuer, je le ferai. Voilà le premier épisode.
Conclusion : le bon, le mauvais et le merdique
Chaque année et ce depuis 2009, Jack & Dean postent une vidéo spéciale intitulée « Le bon, le mauvais et le merdique de 20XX ». Ils y parlent principalement de leurs films favoris, mais en profitent également pour porter un regard sur l’année passée. En seconde partie de ces mêmes vidéos, deux personnages font leur apparition : Mr Howard et Mr Dobbs. Ils viennent apporter leur avis sur la musique, tout en buvant un bon verre de vin selon leur devise : CUL SEC (Balls Deep en anglais).
Au fil des années, la partie de Mr Howard et Mr Dobbs s’est transformée en une parodie de l’homme blanc privilégié. Sur un ton hilarant d’ironie, ils tournent en ridicule les bêtises que l’on peut entendre de la part de ce type de personnes. En 2016 par exemple, Donald Trump en a pris pour son grade, et c’était très drôle.
Je n’ai pas décalé l’article simplement parce que j’étais en retard. Jack & Dean ont sorti une nouvelle vidéo le 6 mars, et je suis content d’avoir attendu car je vais pouvoir en parler et en faire un propos de conclusion.
La première partie est semblable aux autres. Ils parlent de leurs films favoris, ils râlent à propos du dernier Star Wars (qui était très moyen selon moi, voilà mon avis ultra express). Bref, c’est du classique. Cependant, la partie de Mr Howard et Mr Dobbs est différente, plus mélancolique. Elle commence de façon habituelle, avec Mr Howard et Mr Dobbs faisant l’éloge de Joker, un film comme on n’en voit que trop peu, à propos d’un homme blanc voulant réaliser son rêve de passer dans un talk show.
Seulement, Mr Dobbs semble progressivement s’ennuyer, il se demande : « à quoi bon ». Il évoque le fait qu’ils ont été créés par deux adolescents qui s’ennuyaient. Mr Howard lui répond qu’ils ont évolué, grandi, et qu’ils sont désormais une satire politique et sociale. Cependant, il acquiesce sur le fait qu’il est temps d’évoluer, de tenter autre chose. C’est ainsi que ces deux personnages se lèvent enfin de leur canapé, pour s’en aller dans ce qui est sûrement une des fins les plus mélancoliques de la chaîne.
A vrai dire, cette fin est à l’image des publications récentes de la chaîne. Toujours aussi drôle, mais étrangement plus mélancolique et ouvert sur les émotions personnelles de Jack et Dean. On ressent davantage de confiance, mais également une volonté de se montrer plus vulnérable. Jack Howard et Dean Dobbs ont évolué personnellement. Cela se ressent sur Jack & Dean. Par contre, s’il y a une chose qui ne semble pas changer, c’est l’impact positif qu’ils ont sur les gens. J’ai pu contacter jackandean, le compte fan de Jack & Dean sur Twitter, qui m’a expliqué que Jack & Dean sont importants car ils lui ont permis de rencontrer certains de ses meilleurs amis.
J’ignore comment conclure correctement cet article. Je pourrais continuer pendant longtemps. Seulement, à un moment, il faut se lancer. Jack & Dean a été le sujet de FOCUS 3, puis 4, puis 5. La vérité est que j’ignorais comment formuler mon propos. Si je devais résumer, je dirais que les créations de Jack Howard et Dean Dobbs ont été et continuent d’être une présence indirectement bienveillante qui vient et repart de temps à autre de ma vie. Il n’y a pas eu un moment où je n’ai pas apprécié m’y replonger. Personne n’est parfait. Personne ne fait de travail parfait. Je peux cependant dire une chose. Jack Howard et Dean Dobbs sont bourrés de bonnes intentions.
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