Hey ! J’ai récemment eu la chance de jouer à la dernière exclusivité PS4, développée par le studio Pixelopus. Concrete Genie est une aventure courte mais efficace, qui se distingue de ce que Sony nous propose habituellement en termes d’exclusivités. Le jeu n’est pas parfait, mais c’est une aventure relaxante et envoûtante qui fait du bien. Avis Express.
Dans Concrete Genie, vous incarnez Ash, un jeune garçon vivant dans la ville portuaire de Denska, qui a été abandonnée suite aux ravages d’une marée noire. La ville autrefois belle est désormais l’ombre d’elle-même et des gangs d’adolescents violents ont décidé d’en faire leur terrain de jeu. Suite à une altercation avec un de ces groupes qui le harcèle régulièrement, Ash se retrouve coincé dans le phare de Denska. De plus, les brutes ont arraché les pages de son carnet de croquis. Dans le phare qui est réputé hanté, il parvient à retrouver une page, qui prend miraculeusement vie. Désormais doté du pouvoir de chasser les ténèbres de la ville, Ash va se donner comme mission de rendre à la ville sa beauté d’antan. Il va pour cela donner vie aux génies, des personnages qu’il a dessiné dans toute la ville depuis son plus jeune âge. Ces créatures l’aideront dans sa quête. Seulement, les brutes feront en sorte de vous arrêter, et l’aventure prendra rapidement une autre tournure. Faut-il se laisser emporter par la haine et les ténèbres, ou mettre fin au cycle de harcèlement et aller de l’avant ?
Concrete Genie est une aventure courte, mais efficace. Comptez 6-7 heures pour l’histoire principale et une dizaine pour retrouver toutes les pages et réaliser toutes les peintures. Ce jeu est un véritable ovni dans les exclusivités PS4. Loin de l’action spectaculaire et des graphismes ultra-réalistes qui nous sont régulièrement proposés, ce jeu fait le choix d’un style plus artistique, à la limite par moments du « cartoon ».
Au-delà de cet aspect, Concrete Genie est une expérience relaxante et envoutante. Les personnages sont attachants, on est plongés dans ce joli monde dès les premières minutes du jeu, et les interactions avec les Génies sont très amusantes. Il y a même un mode « Peinture Libre » qui vous permet de laisser libre court à votre imagination. Ensuite, j’ai vraiment aimé l’histoire malgré son dénouement très rapide. Le jeu fait le choix d’évoquer le paradoxe du cycle du harcèlement. Si personne ne va de l’avant, la haine n’a pas de fin. De plus, bien que cela n’excuse pas tout, chacun a son passé, ses cauchemars et sa colère. Le jeu joue intelligemment sur cet aspect en plaçant Ash dans une situation d’hésitation.
Voilà une vidéo de gameplay faite maison, comme d’habitude :
Sur le plan technique, Concrete Genie souffre de quelques faiblesses. Le jeu fait le choix de la reconnaissance de mouvement avec la manette pour la peinture. Cela fonctionne la plupart du temps, mais c’est parfois hésitant. Ensuite, le jeu a également des phases de plateforme, notamment quand vous devez éviter les brutes. Les sauts ne sont pas forcément très intuitifs. Ensuite, j’ai trouvé l’acte final avec les combats un peu trop rapide. Le jeu nous force à les enchaîner, et l’histoire est obligée de suivre. La conclusion, bien que bonne, parait donc assez hâtive. Le gameplay des combats est assez basique et la caméra a parfois du mal à suivre. J’ai également trouvé quelques animations faciales assez bancales. Mais, c’est dans l’ensemble assez satisfaisant. Ces quelques faiblesses techniques n’affectent en rien l’expérience de ce jeu, qui s’inscrit sans aucun problème dans la lignée des autres exclusivités PS4 en termes de qualité.
VERDICT : ★★★★☆
Concrete Genie est un jeu qui fait du bien. C’est une expérience relaxante et amusante qui traite également de thèmes lourds et importants. Ce jeu mettra votre fibre créatrice à l’épreuve. Malgré ses quelques faiblesses techniques, Concrete Genie pose des bases extrêmement solides pour un concept et un univers qui méritent d’être exploités. J’espère sincèrement que beaucoup de gens joueront à ce jeu, et que cela motivera Sony à diversifier de nouveau son catalogue d’exclusivités.