Bonjour ! Bienvenue dans un nouvel avis, où je vais expérimenter une nouvelle forme de notation. En effet, le système d’étoiles me convient de moins en moins, car seulement cinq échelons peut s’avérer trompeur, et ne pas refléter réellement mon avis. En plus, quand il s’agit de quelque chose d’aussi ambitieux qu’un jeu-vidéo AAA en monde ouvert, il y a un grand nombre de domaines à aborder. Je vais donc passer à un système de pourcentage, pour donner des notes plus précises. Sans plus tarder, passons à mon avis sur la dernière exclusivité Playstation : Days Gone.
Bref résumé de l’histoire
Days Gone raconte l’histoire de Deacon Saint John, un biker vivant dans la région de Farewell. Un jour, lorsqu’une épidémie transformant les gens en zombies commence à répandre le chaos, Deacon parvient à mettre sa femme Sarah, blessée, sur un hélicoptère en direction d’un camp de survivant. Il reste en ville avec son ami Boozer, également blessé, pour l’aider à s’en sortir, car il n’y avait pas assez de place sur l’hélicoptère. Deux ans plus tard, aucune trace de Sarah, Deacon et Boozer tentent de survivre en solo, alors que le monde est infesté de zombies, animaux infectés, de fanatiques membres d’une secte et de groupes armés. Suite à une rencontre musclée avec la secte, Boozer va être blessé gravement. Deacon va alors devoir jongler entre différents objectifs, à un moment où son meilleur ami a besoin de lui et où des indices laissent planer le doute sur le sort de sa femme. Ils vont voyager dans différentes régions, et différents camps, et vont rencontrer d’autres survivants, chacun ayant leurs histoires et leurs durs fardeaux à porter. Ils se rendront rapidement compte que la plus grande menace ne vient pas des zombies, mais bel et bien des humains. Deacon devra alors faire un choix entre sa survie personnelle, et le combat pour le bien commun.
Avis
Histoire
Sur la boite du jeu, il est écrit « Découvrez une histoire émouvante ». Alors, il est vrai que l’histoire montre par moments un potentiel certain, mais elle est également très prévisible, et même pratiquement absente pendant une bonne partie du début du jeu. Par contre, je ne spoilerai pas, mais à partir du troisième camp, de réels enjeux et une véritable histoire complète se dévoile et est plutôt intéressante. Le problème est que malgré cela, j’ai eu l’impression d’avoir déjà vécu cette histoire, la faute à des concepts classiques, déjà utilisés. Je n’ai pas été véritablement surpris pendant toute la durée du jeu par la tournure des événements, c’était très prévisible. Certains personnages ont du potentiel mais ne sont pas assez exploités. A l’inverse, j’ai trouvé le personnage principal assez vide et décevant. Mais bon, le tout reste assez divertissant dans l’ensemble.
Gameplay
Sur le plan du gameplay, Days Gone emprunte a tous les gros titres AAA de la console. La majorité des séquences de gameplay consiste à neutraliser un certain nombre d’ennemis ou de zombies, puis à explorer les alentours pour trouver des objets utiles pour se soigner, ou fabriquer des armes et des améliorations. Vous avez des missions principales, en lien avec l’histoire, et des missions annexes, où vous agissez principalement en tant que chasseur de primes pour les différents campements. Plus vous réalisez de missions, plus vous gagnez de points d’expérience qui vous permettront d’ « acheter » de nouvelles compétences qui vous faciliteront grandement la tâche. Il y a également des phases de furtivité comme dans beaucoup de jeux d’action-aventure. Vous pouvez jongler entre une assez grande variété d’armes et d’objets, et les fabriquer pendant que vous courrez grâce à une « roue » empruntée directement à Horizon Zero Dawn. Voilà un petit exemple de gameplay que j’ai enregistré pendant une de mes sessions.
Sur le plan du gameplay, Days Gone mérite que l’on mentionne deux aspects. Tout d’abord, les phases d’exploration en moto. J’ai trouvé la moto assez difficile à manier, mais j’ai beaucoup aimé le fait qu’il faille faire attention à l’état global ainsi qu’au niveau d’essence de la moto. Si votre moto tombe en panne, et que vous n’avez pas l’essence ou les pièces nécessaires pour réparer, vous êtes bloqués, et devez vous débrouiller pour remettre votre monture en état de marche, ce qui peut rapidement s’avérer dangereux si vous êtes dehors la nuit dans une zone infestée. C’est un très bon point.
Sinon, il y a les hordes. A de nombreux endroits de la carte, et selon la période de la journée, vous pourrez tomber sur des hordes de zombies en mouvement. Si vous vous faites repérer et que vous n’êtes pas armé jusqu’aux dents, et proche de votre moto, c’est la mort assurée. J’avais pu me confronter à une horde à la Paris Games Week dans une démo et cela m’avait paru très répétitif. C’est malheureusement toujours le cas, mais l’ajout de l’aspect « monde ouvert » est un vrai plus que je n’ai pas pu exploiter dans la démo. Vous pouvez vous enfuir, revenir, préparer des pièges, arriver furtivement et séparer la horde en différents groupes pour vous faciliter la tâche. Une fois que l’on a pris le coup, se frotter volontairement à une horde peut s’avérer assez fun.
Enfin, je suis obligé de mentionner le caractère très répétitif de Days Gone. Le jeu nous dévoile tout ce qu’il a à offrir dans les 5-6 premières heures, puis continue pendant 30 de plus. Les missions se suivent et se ressemblent, au point qu’à certains moments, plutôt que d’explorer, on ne souhaite qu’une chose, c’est que l’histoire avance, pour espérer y trouver un peu de nouveauté, pour au final trouver différentes variations des mêmes séquences de jeu. C’est une des grosses faiblesses du jeu, et c’est vraiment dommage.
Graphismes / Performances
C’est ici la plus grosse faiblesse de Days Gone. Il y a beaucoup de bugs, et de problèmes de performance. Cela ne gâche pas entièrement l’expérience, mais ça la rend assez pénible par moments. Il y aura des moments où le jeu sera fluide, et d’autres où le jeu marchera à 10 images par secondes. C’est dommage. Il y a aussi de nombreux problèmes de synchronisation de l’audio lorsque les événements s’enchaînent. Vous entendrez plusieurs fois les mêmes dialogues, ce qui gâche un peu l’immersion. Sinon, j’ai trouvé le monde ouvert étonnamment vide, comparé à des jeux comme Horizon Zero Dawn. Puis, d’un point de vue plus techniques, certaines faiblesses se révèlent assez facilement. Il vous suffira de foncer en moto sur des éléments de décor dans des camps, comme des tables de pique-nique ou des chaises, pour se rendre compte qu’il ne s’agit que d’objets fixés au sol et incassables. Il en va de même pour les barrières et les poteaux dans le monde ouvert, la moindre collision à pleine vitesse vous éjectera de votre moto. Sinon, d’un point de vue général, j’ai trouvé les graphismes en dessous de ce que les exclus PS4 offrent généralement, sans être moches non plus. Comme le reste du jeu, c’est au final assez générique.
Avant ma petite conclusion, voilà une deuxième vidéo gameplay faite maison, c’est cadeau !
VERDICT : 55%
Days Gone n’est pas un mauvais jeu, mais est un jeu décevant. Il y a un concept intéressant, et une histoire classique mais souffrant de personnages clichés et de trop nombreuses longueurs. On ne peut que saluer le mérite des développeurs, qui ont quand même réussi à sortir un jeu dans l’ensemble assez divertissant malgré son caractère répétitif. Je ne peux m’empêcher de penser à ce que ce jeu aurait pu être avec quelques mois supplémentaires de peaufinage technique. L’industrie du jeu-vidéo AAA est un monde parfois injuste, où toute sortie de jeu complet relève du miracle. Bend Studio réalise un premier essai, qui pose une base malgré tout assez solide pour une réelle amélioration. Je garderai un oeil sur ce que ce studio offrira dans le futur.
C’est tout ce que j’avais à dire, on se retrouve dans le prochain article, à plus !