Hey ! J’ai eu la chance d’aller voir mon film le plus attendu de l’année dès le jour de sa sortie : First Man, de Damien Chazelle. Autant vous dire que j’ai été conquis ! Après un Whiplash m’avait dérangé en ce qu’il ressemblait à une ode à l’acharnement et au harcèlement moral, et un La La Land simpliste mais efficace, Damien Chazelle semble avoir trouvé un très bon mix dans son étude de l’obsession humaine. Avis Express, sans spoilers.
★★★★
HISTOIRE (sans spoilers)
Selon le synopsis officiel du film, on y apprend qu’en 1961, Neil Armstrong était jugé « un peu distrait » par ses supérieurs. First Man montre comment cet homme est devenu le premier Homme à marcher sur la Lune. Au moyen de sauts temporels nombreux mais efficaces, 8 années de la vie de Neil Armstrong sont évoquées en 2h20. Entre les déboires du programme Gemini, les tragédies à répétition, la tension montante en raison de l’opinion publique de plus en plus défavorable, un regard fascinant est porté sur le programme spatial américain, au point que certains considèrent le film comme « antipatriotique ». Je trouve au contraire qu’un peu d’authenticité ne fait pas de mal, et laisse l’appréciation de cet aspect à l’opinion de chacun. Allez voir ce film, c’est très bon.
AVIS EXPRESS
First Man est séparé en deux entités : l’espace, et la surface terrestre. Ironiquement, c’est lorsque Neil Armstrong est sur Terre que le film peine à trouver son rythme. Les sauts temporels sont globalement bien gérés, à l’aide d’éléments évidents amenés à l’attention du spectateur. Les scènes dans l’espace sont fascinantes et parviennent à véhiculer parfaitement les sentiments des astronautes, notamment avec des plans à la première personne. J’ai eu la chance de voir ça sur un très grand écran, et c’était impressionnant.
Ensuite, parlons des scènes se déroulant sur Terre. First Man tente de dresser un portrait sur 8 ans de Neil Armstrong, tout en évoquant son ascension dans le programme lunaire de la NASA, et son obsession pour le travail. Il y a tant à couvrir, et ces scènes souffrent malgré tout de longueurs, notamment dans les scènes de famille, que j’ai trouvé répétitives. Sans spoilers, la base émotionnelle de l’obsession de Neil pour son travail, dans le film est assez convaincante. Au-delà de l’obsession, il y a également une réflexion sur la difficulté à s’ouvrir aux autres sur des traumatismes, et même simplement de manière générale, que j’ai trouvé assez surprenante.
Au final, First Man est un film correct, mais sans plus, dans les scènes au sol, mais qui parvient néanmoins à poser des bases solides pour une représentation authentique et fascinante d’un programme spatial qu’on a adoré détester dans l’échec pour son lien avec la Guerre Froide et son coût économique, mais qui nous a uni le temps d’un instant lors de son succès. Damien Chazelle sort de son style de prédilection, lié à la musique et signe un film très convaincant souffrant malgré tout de quelques longueurs. Je le recommande vivement.
Très bonne critique !!
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Content qu’elle t’ait plu, hâte d’avoir ton avis 🙂
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