Hey ! Fini les vacances, je suis de retour ! J’ai eu la chance d’aller voir le nouveau film signé Spike Lee : Black Klansman. Dans la salle de cinéma, j’ai eu l’impression de regarder la rediffusion d’un classique, tant le développement de l’histoire est maîtrisé, et le casting convaincant. Un must-see. Avis Express.
★★★★★
BREF RÉSUMÉ DE L’HISTOIRE
Black Klansman est basé sur une histoire vraie, et raconte l’histoire de Ron Stallworth (John David Washington), premier policier afro-américain de la ville de Colorado Springs. Faisant face à la réalité de la situation, et au rejet de collègues racistes, il parvient néanmoins à mettre sur pied une opération d’envergure : infiltrer la branche locale du Ku Klux Klan, avec l’aide de Flip Zimmerman (Adam Driver). Ron communique avec le Klan au téléphone, pendant que Flip les rencontrent en personne. Ensemble, ils forment un seul et unique Ron Stallworth. Pendant ce temps, le mouvement du Black Power prend de l’ampleur à Colorado Springs, et Ron se rapproche de ce groupe d’une manière qui pourrait bien compromettre l’enquête.
AVIS EXPRESS
Black Klansman, au-delà de sa réalisation maîtrisée et de ses instants réellement hilarants, est un film important évoquant une réalité qui est encore présente aujourd’hui, sous des formes différentes, ce que le film ne manque pas de rappeler dans sa séquence de fin. Dans ce film, Spike Lee réussit un tour de force. Il dénonce, de la façon la plus évidente, l’idiotie, le racisme, la dangerosité et l’antisémitisme du Ku Klux Klan. La comparaison entre les deux « camps » est impossible en termes d’idées haineuses et de violences, tant la frustration des Afro-Américains repose sur des bases solides et compréhensibles, contrairement au Klan.
Spike Lee semble cependant montrer qu’un combat entre ces deux idéologies, l’une véhiculée par David Duke, grand sorcier du Klan, et l’autre par Kwame Ture, ancien membre des Black Panthers et influenceur du mouvement des étudiants noirs, n’aurait fait qu’empirer les choses. Le personnage de Ron, gardant espoir malgré le fait qu’il côtoie la réalité des deux camps, n’en est que plus fascinant. De plus, la collaboration avec le personnage joué par Adam Driver fonctionne très bien, du fait que Flip Zimmerman est de confession juive, une autre cible du Klan. Combattre le Klan est vu comme une évidence, naturellement. Il y a néanmoins un débat intéressant sur le rejet systématique du système par l’autre camp. Je conseille vivement ce film pour que chacun se fasse une opinion.
A très vite pour un nouvel avis !